Quelle stratégie mettre en place pour lutter localement contre la prolifération des chenilles processionnaires ? Comment mettre en place un plan d’action efficace et adapté ?

L’Observatoire des chenilles processionnaires fait paraître un vade-mecum d’aide à l’élaboration d’un plan local d’action contre les chenilles processionnaires du pin et du chêne (Thaumetopoea pityocampa D.&S. et Thaumetopoea processionea L.). Ainsi, ce document vise à donner des clefs aux acteurs concernés (ARS, préfets, mairies, etc.) pour leur permettre d’adopter une stratégie efficace en cas de prolifération de ces lépidoptères. Il a pour objectif de proposer un schéma directeur de surveillance et de lutte contre ces chenilles urticantes à différentes échelles du territoire (communal, départemental, régional, etc.). Il vient en accompagnement technique de la réglementation (décret n°2022-686 du 25 avril 2022 relatif à la lutte contre la chenille processionnaire du chêne et la chenille processionnaire du pin). Pour rappel, ces deux espèces de processionnaires représentent un enjeu pour notre santé mais aussi pour celle de nos animaux domestiques (chiens, chats, etc.).

Une stratégie adaptée aux besoins locaux et environnementaux

La stratégie développée dans ce vade-mecum vise à limiter le risque de contact entre les populations de ces chenilles poilues et les populations humaines. En effet, les chenilles de processionnaires sont des espèces de papillons autochtones pour lesquelles il serait inadapté de proposer une stratégie d’éradication pour des raisons d’équilibre écologique, économiques et techniques.  La réglementation proposée devrait permettre de gérer sous un seuil acceptable les zones ou parties de zone définies à haut risque au motif de la présence régulière et/ou importante du public.

Il a été rédigé et validé avec le comité technique de l’Observatoire qui réunit les représentants des différents acteurs concernés par la problématique des Processionnaires du pin et du chêne : professionnels de santé humaine et animale, experts de la gestion forestière, experts entomologistes, collectivités territoriales, gestionnaires de milieux, associations d’usagers et de protection de l’environnement, etc.