Entre janvier et mai, vous pouvez observer les chenilles de processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa) en train de se promener sur le sol, formant de longues processions. L’objectif de cette file indienne est simple : s’enterrer toutes ensemble. Comment expliquer ce comportement ? 

Les processions

Il existe deux types de processions chez les Processionnaires du Pin. La première, assez rare, survient lorsque les ressources alimentaires viennent à manquer : on appelle cela les processions de famine. La seconde fait partie intégrante de leur cycle de vie. En effet, lorsqu’elles ont atteint une certaine taille (stade 5 de leur période larvaire), les chenilles vont quitter leur arbre hôte pour chercher un endroit dans le sol où s’enterrer. La période de l’année durant laquelle cet événement arrive varie en fonction des conditions climatiques et météorologiques. Attention : c’est à partir du 4e stade de leur période larvaire que les chenilles commencent à émettre leurs soies urticantes ; si elles sont en procession, ne les approchez pas !

La phase de nymphose

À l’issue de cette procession (qui peut durer jusqu’à 6 jours !), les chenilles se regroupent et s’enfouissent dans un sol meuble et exposé au soleil. Une fois installées entre 5 et 20 cm sous terre, elles tissent autour d’elles un cocon de nymphose. C’est durant cette phase souterraine qu’elles vont se transformer en chrysalide puis en papillon. À l’issue d’une diapause – arrêt temporaire du développement – d’une durée d’un mois (mais pouvant, dans certaines conditions, durer plusieurs années), les processionnaires adultes sortent de terre et finissent leur cycle.

L’enfouissement des chenilles processionnaires du Pin est ainsi une étape essentielle à leur transformation en papillon.